pluviométrie du Bugey et du Revermont

En cette période fraîche pour la saison en France, on nous bassine moins avec le réchauffement climatique, avec chaque année, un record de chaleur battu. Mais en 2008, la France n'a pas été gâtée. Certes, l'hiver n'a pas été très rude, mais le printemps, hormis début mai, n'a pas été transcendant, juillet et août n'ont pas été formidables, septembre a été un peu mieux et octobre est plutôt froid. Passons sur ces blabla de comptoir, et passons au vif du sujet

A force de chercher des données sur la pluviométrie, je finis par en trouver à droite et gauche. Les trouver est une chose, les exploiter en est une autre. Des sites sur la météo, on en trouve beaucoup. Des sites avec des données historiques, on en trouve déjà moins. Certains particuliers vont même jusqu'à mettre en ligne les données de leur station météo personnelle. Et hier, je suis tombé sur le site d'un passionné (www.meteo01.fr) qui a sa station agrée à proximité d'Ambérieu-en-Bugey, ville du département de l'Ain situé sur un beau nœud ferroviaire (3 directions principales : vers Lyon, vers Bourg-en-Bresse et vers Aix-les-Bains). A proximité, on trouve l'abbaye d'Ambronay.
Ayant acquis des données sur ce département (les plus anciennes viennent de MétéoFrance, les plus récentes de différents site dont www.meteociel.fr), j'ai envoyé au responsable du site le graphique de la pluviométrie d'Ambérieu que vous trouverez dans le fichier ci-dessous.

Pluie_annuelle_amberieu

Commentons ce beau graphique (non, il n'est pas beau ?). D'abord la moyenne annuelle de pluie est de 1150 mm (ou l/m2) avec des extrêmes allant de 729 mm en 1953 à 1592 mm en 1960. Sur 58 années de mesures, le cumul annuel a été supérieur à la moyenne 28 fois et inférieur 30 fois, ce qui dénote une certaine régularité dans les précipitations (la médiane est d'ailleurs très proche de la valeur moyenne). On remarque des périodes sèches ou en déficit (1971 à 1973, 1984 à 1987, 1996 à 1998, 2003 à 2005) et des années plus humides ou en excédent (1979 à 1983, 1992 à 1995, 1999 à 2002, 2006 et 2007).
Et la répartition par mois, me direz-vous ? et bien, ça demande des traitements un peu plus longs. une autre fois ! Pour patienter, le record mensuel est de 318 mm (septembre 1993) et le record journalier de 102 mm le 07/10/1970.

Remontons vers le nord pour atteindre Bourg-en-Bresse, puis vers le NNE pour trouver la préfecture du Jura : Lons-le-Saunier. Petit ville agréable, située au pied du premier plateau jurassien, patrie de l'auteur de La Marseillaise et de la Vache-qui-Rit (et pourquoi la vache qui rit rit, hein ?). Bref, la cité lédonienne est aussi bien arrosée, en témoignage les cumuls annuels depuis 1951 (1971 est incomplète).

Pluie_annuelle_Lons

La moyenne annuelle de pluie est de 1180 mm (ou l/m2), donc à peine plus qu'à Ambérieu. Les valeurs extrêmes sont de 724 mm en 1964 pour le minimum et 1584 mm en 1951. Sur 56 années de mesures, le cumul annuel a été supérieur à la moyenne 24 fois et inférieur 32 fois : les pluies sont plus irrégulières d'une année sur l'autre. Là aussi, on voit alterner des périodes sèches ou en déficit (1972 à 1976, 1989 à 1992, 1996 à 1998, 2003 à 2006) et des années plus humides ou en excédent (1981 à 1983, 1993 à 1995, 1999 à 2002).
A noter que le record mensuel est de 400 mm (novembre 2002) et le record journalier de 129 mm le 10/07/1981 avec de sérieux dégâts (cf. vignette ci-dessous).

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A vol d'oiseau, Lons et Ambérieu sont séparées d'environ 65 km. Pourtant, la tendance de la pluviométrie annuelle n'est pas identique.